OPiCitations
création
Soyez fous, ne sombrez pas dans la folie ; inventez la création.
noblesse
Tous les demi-dieux sont des bâtards.
écriture
Tout être qui débute un journal intime laissera une œuvre inachevée.
paranoïa
Transcender la paranoïa par la schizophrénie.
solitude
Une illusion perdue et deux mirages
Trois de cheval la fièvre galope
Sur des sables émouvants frappe l’orage
Chantre de la sirène interlope
Trois de cheval la fièvre galope
Sur des sables émouvants frappe l’orage
Chantre de la sirène interlope
mort
Veux bien mourir si cela ne me coûte pas la vie.
question
Vos questions sont dans mes réponses.
quotation
Déjà il rêvait à une thébaïde raffinée, à un désert confortable, à une arche immobile et tiède où il se réfugierait loin de l’incessant déluge de la sottise humaine.
quotation
La force du sadisme, l’attrait qu’il présente, gît donc tout entier dans la jouissance prohibée de transférer à Satan les hommages et les prières qu’on doit à Dieu ; il gît donc dans l’inobservance des préceptes catholiques qu’on suit même à rebours, en commettant, afin de bafouer plus gravement le Christ, les péchés qu’il a le plus expressément maudits : la pollution du culte et l’orgie charnelle.
bêtise
Le propre de l’imbécile est de croire qu’il ne l’est pas.
quotation
Donner à l’esprit le pas sur le bon sens, c’est préférer le luxe au nécessaire.
prévoyance
Il y a beaucoup à apprendre d’un orage. Lorsqu’une averse soudaine vous surprend sur la route, vous vous mettez à courir pour éviter d’être mouillé. Mais, bien que vous tentiez de vous protéger sous les auvents des maisons, vous finissez toujours par être trempé jusqu’aux os. Comme, il semble inévitable de se faire mouiller par la pluie, autant garder son calme et continuer son chemin, l’esprit serein. C’est une leçon de vie qui trouve son application en toute chose.
(Traduction de William Scott Wilson et Josette Nickels-Grolier)
Il existe ce que l’on appelle « l’attitude pendant l’orage ». Quand on est pris sous une averse soudaine, on peut, soit courir le plus vite possible, soit s’élancer pour s’abriter sous les avancées des toits des maisons qui bordent le chemin. De toutes façons, on sera mouillé.
Si on se préparait auparavant mentalement, à l’idée d’être trempé, on serait en fin de compte fort peut contrarié à l’arrivée de la pluie.
On peut appliquer ce principe avec profit dans toutes les situations.
(Traduction de M. F. Duvauchelle)
(Traduction de William Scott Wilson et Josette Nickels-Grolier)
Il existe ce que l’on appelle « l’attitude pendant l’orage ». Quand on est pris sous une averse soudaine, on peut, soit courir le plus vite possible, soit s’élancer pour s’abriter sous les avancées des toits des maisons qui bordent le chemin. De toutes façons, on sera mouillé.
Si on se préparait auparavant mentalement, à l’idée d’être trempé, on serait en fin de compte fort peut contrarié à l’arrivée de la pluie.
On peut appliquer ce principe avec profit dans toutes les situations.
(Traduction de M. F. Duvauchelle)
quotation
Âpre ou non
je l’ignore
première cueillette du kaki
je l’ignore
première cueillette du kaki
écriture
Si ce n’est pas pour embêter quelqu’un, l’écriture n’a pas beaucoup de sens.
quotation
Parmi la fraîcheur
à travers la pluie se coule
l’éclat d’un éclair.
à travers la pluie se coule
l’éclat d’un éclair.
intelligence
L’avantage d’être malin, c’est qu’on peut toujours faire l’idiot. L’inverse est beaucoup plus difficile.
conversation
Le véritable art de la conversation n’est pas de dire ce qu’il faut quand il faut, mais de ne pas dire ce qu’il ne faut pas quand on en a tellement envie.
vie
Si tu peux passer un après-midi parfaitement inutile d’une façon parfaitement inutile, tu sais vivre.
célébrité
Je m’éveillai au matin et me trouvai célèbre.
amitié
L’amitié est l’amour sans ailes.
amour
L’amour d’un homme n’occupe qu’une partie de sa vie d’homme : l’amour d’une femme occupe toute son existence.
quotation
On ne peut parler d’amour et de théâtre qu’à bâtons rompus.
amour-propre
Rien de plus sale que l’amour-propre.
bonheur
Tout bonheur est une innocence.
loi
Toute loi trop souvent transgressée est mauvaise : c’est au législateur à l’abroger ou à la changer, de peur que le mépris où cette folle ordonnance est tombée ne s’étende à d’autres loi plus justes.
personnalité
En vieillissant on ne devient ni meilleur ni pire, mais de plus en plus semblable à soi-même.
jugement
Si je vois un homme que je ne connaisse point et dont je veuille juger, je le mets sur les ouvrages de La Fontaine et lui demande son avis. Cet homme alors se juge lui-même.
conformisme
« [Brian] — Écoutez-moi ! Je vous en supplie. J’ai une ou deux choses à vous dire.
[la foule] — Dis-nous les deux.
[Brian] — Vous vous trompez. Il ne faut pas me suivre. Il ne faut suivre personne. Vous devez être autonomes. Vous êtes des êtres uniques.
[la foule] — Oui, nous sommes des êtres uniques.
[Brian] — Vous êtes tous différents.
[la foule] — Oui, nous sommes différents.
[un type parmi la foule] — Pas moi !
[la foule] — Shuuut. »
[la foule] — Dis-nous les deux.
[Brian] — Vous vous trompez. Il ne faut pas me suivre. Il ne faut suivre personne. Vous devez être autonomes. Vous êtes des êtres uniques.
[la foule] — Oui, nous sommes des êtres uniques.
[Brian] — Vous êtes tous différents.
[la foule] — Oui, nous sommes différents.
[un type parmi la foule] — Pas moi !
[la foule] — Shuuut. »
quotation
Ainsi, ce que font effectivement les médias, c’est prendre l’ensemble des postulats qui expriment les idées fondamentales du système de propagande, que ce soit à propos de la Guerre Froide ou du système économique ou de « l’intérêt national », et de présenter alors un espace de débat à l’intérieur de ce cadre : ainsi le débat ne fait qu’augmenter la force des postulats, en les incrustant dans l’esprit des gens comme s’ils constituaient le spectre tout entier des opinions possibles. Alors, vous voyez, dans notre système, ce que vous pourriez appeler « la propagande d’État » n’est pas exprimée comme telle, comme ce serait le cas dans une société totalitaire : mais elle est plutôt implicite, présupposée, elle fournit le cadre des débats qui sont admis dans la discussion dominante.
En fait, la nature du système occidental d’endoctrinement n’est typiquement pas comprise par les dictateurs : ils ne comprennent pas à quoi sert un « débat critique » qui incorpore les postulats des doctrines officielles et qui, du coup, marginalise et élimine toute discussion critique authentique et rationnelle. Avec ce qu’on a parfois appelé « le lavage de cerveau en liberté », les critiques, ou au moins les « critiques responsables », apportent une contribution majeure à la cause en enfermant le débat dans des limites acceptables : c’est pourquoi ils sont tolérés et, en fait, même honorés.
[…]
Et la raison [de la non mise en cause sérieuse de cette thèse] en est que le « Modèle de propagande » est en fait valide, et qu’il prédit qu’il sera non pertinent – et, en réalité, même incompréhensible dans la culture de l’élite – aussi bien démontré qu’il soit. Et cela, parce que ce qu’il révèle ébranle des institutions idéologiques très efficaces et utiles. De sorte qu’il les dessert. Et sera donc éliminé.
En fait, la nature du système occidental d’endoctrinement n’est typiquement pas comprise par les dictateurs : ils ne comprennent pas à quoi sert un « débat critique » qui incorpore les postulats des doctrines officielles et qui, du coup, marginalise et élimine toute discussion critique authentique et rationnelle. Avec ce qu’on a parfois appelé « le lavage de cerveau en liberté », les critiques, ou au moins les « critiques responsables », apportent une contribution majeure à la cause en enfermant le débat dans des limites acceptables : c’est pourquoi ils sont tolérés et, en fait, même honorés.
[…]
Et la raison [de la non mise en cause sérieuse de cette thèse] en est que le « Modèle de propagande » est en fait valide, et qu’il prédit qu’il sera non pertinent – et, en réalité, même incompréhensible dans la culture de l’élite – aussi bien démontré qu’il soit. Et cela, parce que ce qu’il révèle ébranle des institutions idéologiques très efficaces et utiles. De sorte qu’il les dessert. Et sera donc éliminé.
quotation
Et ces sports de spectacle ont aussi d’autres fonctions utiles.
[…]
Mais ce qui est important, c’est que ce sentiment de fidélité irrationnelle à une sorte de communauté dépourvue de sens est un entraînement à la subordination, au pouvoir et au chauvinisme. Et bien sûr, vous regardez les gladiateurs. […] Tout cela développe fortement des aspects extrêmement anti-sociaux de la psychologie humaine. Je veux dire que ces aspects existent, ils existent sans aucun doute. Mais ils sont mis en relief, exagérés et révélés par les sports de spectacles : compétition irrationnelle, fidélité irrationnelle à des systèmes de pouvoir, acceptation passive de valeurs tout à fait horribles, vraiment. En fait, il est difficile d’imaginer quelque chose qui contribue plus fondamentalement aux attitudes autoritaires, en plus du fait que cela mobilise vraiment beaucoup d’intelligence et que cela éloigne les gens d’autres sujets.
[…]
Mais ce qui est important, c’est que ce sentiment de fidélité irrationnelle à une sorte de communauté dépourvue de sens est un entraînement à la subordination, au pouvoir et au chauvinisme. Et bien sûr, vous regardez les gladiateurs. […] Tout cela développe fortement des aspects extrêmement anti-sociaux de la psychologie humaine. Je veux dire que ces aspects existent, ils existent sans aucun doute. Mais ils sont mis en relief, exagérés et révélés par les sports de spectacles : compétition irrationnelle, fidélité irrationnelle à des systèmes de pouvoir, acceptation passive de valeurs tout à fait horribles, vraiment. En fait, il est difficile d’imaginer quelque chose qui contribue plus fondamentalement aux attitudes autoritaires, en plus du fait que cela mobilise vraiment beaucoup d’intelligence et que cela éloigne les gens d’autres sujets.
quotation
Le contrôle de la population est une autre question où il ne sert à rien que vous agissiez, il faut que tout le monde agisse. C’est comme la circulation : vous ne pouvez pas rendre sûr la conduite d’une voiture en conduisant bien vous-même ; il faut qu’il y ait une sorte de contrat social, sinon cela ne marchera pas. […] cela ne fait guère de différence que vous ayez l’intention de conduire prudemment si tous les autres conduisent comme des bombes, n’est-ce pas ? Ce qui est ennuyeux, c’est que c’est comme ça que fonctionne le capitalisme. La nature du système est qu’il est censé être conduit par la cupidité ; personne n’est censé s’inquiéter des autres, personne n’est censé se tracasser pour le bien commun, ce n’est pas censé vous motiver, c’est le principe du système. La théorie est que la poursuite de desseins privés mène à la satisfaction des besoins publics, c’est ce qu’on vous apprend dans les facultés d’économie. C’est tout à fait n’importe quoi, bien entendu, mais c’est ce qu’on vous enseigne. Et aussi longtemps que le système fonctionnera ainsi, oui, il va s’autodétruire.
[…]
Il n’y a rien de mauvais dans la forme [de gouvernement] – je veux dire qu’il y a certaines choses mauvaises dans la forme – mais ce qui est vraiment mauvais, c’est le fond. Aussi longtemps que l’on a un contrôle privé sur l’économie, les formes ne font aucune différence, parce qu’elles n’y peuvent rien. On pourrait avoir des partis politiques où tout le monde se rencontre et participe, et où vous établissez les programmes ; agissez de façon participative autant que vous voulez, cela n’aura qu’un effet marginal. La raison en est que le pouvoir est ailleurs.
[…]
En fait, si vous réfléchissez bien à la logique de tout ceci, vous verrez qu’aussi longtemps que le pouvoir restera concentré dans des mains privées, tout le monde doit s’engager à s’assurer que les gens riches soient contents, parce que sinon, personne d’autre n’obtiendra rien.
[…]
Le capitalisme est parfait pour le tiers monde : nous sommes ravis que ces pays soient inefficaces. Mais pas pour nous. De plus, et ça s’est vérifié depuis le début de la révolution industrielle, il n’est pas une seule économie dans l’histoire qui se soit développée sans une intense intervention de l’État, tels de hauts tarifs protectionnistes, des subsides, etc. En fait, toutes les choses que nous empêchons le tiers monde de faire ont été les bases de départ du développement partout ailleurs – je pense que c’est sans exception.
[…]
Il n’y a rien de mauvais dans la forme [de gouvernement] – je veux dire qu’il y a certaines choses mauvaises dans la forme – mais ce qui est vraiment mauvais, c’est le fond. Aussi longtemps que l’on a un contrôle privé sur l’économie, les formes ne font aucune différence, parce qu’elles n’y peuvent rien. On pourrait avoir des partis politiques où tout le monde se rencontre et participe, et où vous établissez les programmes ; agissez de façon participative autant que vous voulez, cela n’aura qu’un effet marginal. La raison en est que le pouvoir est ailleurs.
[…]
En fait, si vous réfléchissez bien à la logique de tout ceci, vous verrez qu’aussi longtemps que le pouvoir restera concentré dans des mains privées, tout le monde doit s’engager à s’assurer que les gens riches soient contents, parce que sinon, personne d’autre n’obtiendra rien.
[…]
Le capitalisme est parfait pour le tiers monde : nous sommes ravis que ces pays soient inefficaces. Mais pas pour nous. De plus, et ça s’est vérifié depuis le début de la révolution industrielle, il n’est pas une seule économie dans l’histoire qui se soit développée sans une intense intervention de l’État, tels de hauts tarifs protectionnistes, des subsides, etc. En fait, toutes les choses que nous empêchons le tiers monde de faire ont été les bases de départ du développement partout ailleurs – je pense que c’est sans exception.
éducation
Si nous avions un vrai système d’éducation, on y donnerait des cours d’autodéfense intellectuelle.
inégalité
Une société vouée, par la concentration du pouvoir économique et politique, à une redistribution tellement inégale du bien être et de l’influence, ne peut, pour survivre, que produire en permanence un consensus populaire aux valeurs qui la soutiennent.
quotation
Un système fédéré, décentralisé de libres associations, incorporant des institutions économiques et sociales, constituerait ce que j’apelle l’anarcho-syndicalisme ; il me semble que c’est la forme appropriée d’organisation sociale pour une société technologique avancée, dans laquelle les êtres humains ne sont pas transformés en instruments, en rouages du mécanisme. Aucune nécessité sociale n’exige plus que les êtres humains soient traités comme des maillons de la chaîne de production ; nous devons vaincre cela par une société de liberté et de libre association, où la pulsion créatrice inhérente à la nature humaine pourra se réaliser pleinement de la façon qu’elle décidera.
De nouveau, comme M. Foucault, je ne vois pas comment un être humain pourrait ne pas s’intéresser à cette question.
[…]
Prenons le droit international, instrumenent très faible, nous le savons, mais qui comporte des principes très intéressants. Sous beaucoup d’aspects, c’est l’instrument des puissants : c’est une création des États et de leurs représentants. Les mouvements de masse des paysans n’ont absolument pas participé à son élaboration.
La structure du droit international reflète ce fait ; elle offre un champ d’intervention beaucoup trop vaste aux structures de pouvoir existantes qui se définissent comme des États contre les intérêts des masses de gens organisées en opposition aux États.
C’est un défaut fondamental du droit international, et je pense qu’il est dénué de validité au même titre que le droit divin des rois. C’est simplement un instrument des puissants désireux de conserver leur pouvoir. Nous avons donc toutes les raisons de nous y opposer.
De nouveau, comme M. Foucault, je ne vois pas comment un être humain pourrait ne pas s’intéresser à cette question.
[…]
Prenons le droit international, instrumenent très faible, nous le savons, mais qui comporte des principes très intéressants. Sous beaucoup d’aspects, c’est l’instrument des puissants : c’est une création des États et de leurs représentants. Les mouvements de masse des paysans n’ont absolument pas participé à son élaboration.
La structure du droit international reflète ce fait ; elle offre un champ d’intervention beaucoup trop vaste aux structures de pouvoir existantes qui se définissent comme des États contre les intérêts des masses de gens organisées en opposition aux États.
C’est un défaut fondamental du droit international, et je pense qu’il est dénué de validité au même titre que le droit divin des rois. C’est simplement un instrument des puissants désireux de conserver leur pouvoir. Nous avons donc toutes les raisons de nous y opposer.
pionnier
Ce qui étonne dans les excès des novateurs de la veille, c’est toujours la timidité.
caractère
C’est parfois une épine cachée et insupportable que nous avons dans la chair qui nous rend difficiles et durs avec tout le monde.
bêtise
Combien de gens meurent dans les accidents, pour ne pas lâcher leur parapluie !
livre
Dans les livres comme dans les plats, je n’aime que le maigre.
création
Dieu a fait le monde de rien, mais le rien perce.
quotation
Il y a des moi plus moi que d’autres.
diversification
J’ai beau faire. Tout m’intéresse.
quotation
Je ne suis pas toujours de mon avis.
quotation
Je sais bien que je suis une ébauche.
abstraction
La clarté dans les choses non pratiques résulte toujours d’une illusion.
violence
La faiblesse de la force est de ne croire qu’à la force.
ambition
L’ambition extérieure a pour condition une sorte de désespoir ou d’abandon de l’ambition intérieure.
rêve
La meilleure façon de réaliser ses rêves, c’est de se réveiller.
mémoire
La mémoire est l’avenir du passé.
mort
La mort nous parle d’une voix profonde, mais c’est pour ne rien dire.
amour
L’amour existe d’autant plus que son objet imaginé existe moins. Et par conséquence, l’absence de l’objet réel l’augmente.
violence
La plupart des crimes sont des actes de somnambulisme, la morale consisterait à réveiller à temps le dormeur.
théologie
La théologie joue avec la « vérité » comme un chat avec une souris.
quotation
L’avenir n’est plus ce qu’il était.
vie
La vie est à peine un peu plus vieille que la mort.
déterminisme
Le déterminisme est la seule manière de se représenter le monde. Et l’indéterminisme, la seule manière d’y exister.
poésie
Le poème – cette hésitation prolongée entre le son et le sens.
mort
Les animaux qui ne font rien d’inutile ne méditent pas sur la mort.
quotation
Les événements sont l’écume des choses.
caractère
Les hommes se distinguent par ce qu’ils montrent et se ressemblent par ce qu’ils cachent.
savoir
Les mots font partie de nous plus que les nerfs. Nous ne connaissons notre cerveau que par ouï-dire.
espoir
L’espoir est un scepticisme. C’est douter du malheur instant.
génie
Le talent sans génie est peu de chose. Le génie sans talent n’est rien.
causalité
L’homme sait assez souvent ce qu’il fait, il ne sait jamais ce que fait ce qu’il fait.
utopie
L’idéal est une manière de bouder.
quotation
L’invention des anesthésiques est anti-métaphysique.
livre
On n’achève pas un livre, on l’abandonne.
action
Que de choses il faut ignorer pour "agir" !
vie
Que fais-tu tout le jour ? Je m’invente.
preuve
Rappelez-vous tout simplement qu’entre les hommes il n’existe que deux relations : la logique ou la guerre. Demandez toujours des preuves, la preuve est la politesse élémentaire qu’on se doit. Si l’on refuse, souvenez-vous que vous êtes attaqué et qu’on va vous faire obéir par tous les moyens. Vous serez pris par la douceur ou par le charme de n’importe quoi, vous serez passionné par la passion d’un autre ; on vous fera penser ce que vous n’avez pas médité et pesé ; vous serez attendri, ravi, ébloui ; vous tirerez des conséquences de prémisses qu’on vous aura fabriquées, et vous inventerez, avec quelque génie, – tout ce que vous savez par cœur.
— Le plus difficile est de voir ce qui est, – soupirai-je.
— Oui, – dit M. Teste, – c’est-à-dire de ne pas confondre les mots. Il faut sentir qu’on les arrange comme on veut, et à chaque combinaison qu’on en peut former ne correspond pas forcément quelque autre chose.
— Le plus difficile est de voir ce qui est, – soupirai-je.
— Oui, – dit M. Teste, – c’est-à-dire de ne pas confondre les mots. Il faut sentir qu’on les arrange comme on veut, et à chaque combinaison qu’on en peut former ne correspond pas forcément quelque autre chose.
beauté
Rien de beau ne peut se résumer.
politique
Si l’État est fort, il nous écrase. S’il est faible, nous périssons.
quotation
Toute chose qui est, si elle n’était, serait énormément improbable.
quotation
Tout est prédit par le dictionnaire.
politique
Une nation est dans l’anarchie lorsque le peuple tient le gouvernement pour ce qu’il est.
art
Une œuvre d’art devrait toujours nous apprendre que nous n’avions pas vu ce que nous voyons.
solitude
Un homme seul est toujours en mauvaise compagnie.
poésie
Les poètes sont les législateurs ignorés de notre monde, les hiérophantes d’une inspiration inconnue ; miroirs pour les ombres gigantesques que l’avenir jette sur le présent.
amour
Aimer, c’est permettre d’abuser.
liberté
Ce n’est pas tellement de liberté qu’on a besoin, mais de n’être enchaîné que par ce qu’on aime.
quotation
L’avenir est un paradis d’où, exactement comme de l’autre, personne n’est encore jamais revenu.
quotation
We don’t need no education
We don’t need no thought control
We don’t need no thought control
doute
Dans le doute, abstiens-toi.
mathématique
Toute chose est nombre.
espoir
Les rêves, vous savez, on s’en réveille.
caractère
Je crois qu’on a toujours tort d’essayer d’avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu’ils n’ont pas tort !
quotation
Je me suis remis à la clarinette. C’est ce qui se rapproche le plus de l’anglais.
snobisme
Le snob : il marche comme s’il portait son arbre généalogique en équilibre sur le nez.
quotation
— Alors tu t’es bien amusée ?
— Comme ça.
— T’as vu le métro ?
— Non.
— Alors, qu’est-ce que t’as fait ?
— J’ai vieilli.
— Comme ça.
— T’as vu le métro ?
— Non.
— Alors, qu’est-ce que t’as fait ?
— J’ai vieilli.
quotation
— Et toi, dit Gabriel jovialement, tu ne serais pas par hasard le sacré con ?
— Les petits farceurs de votre âge, dit Zazie, ils me font de la peine.
— Les petits farceurs de votre âge, dit Zazie, ils me font de la peine.
argent
Il faut bien vivre, n’est-ce pas ? Et de quoi vit-on ? je vous le demande. De l’air du temps bien sûr – du moins en partie, dirai-je, et l’on en meurt aussi – mais plus capitalement de cette substantifique moelle qu’est le fric. Ce produit mellifluent, sapide et polygène s’évapore avec la plus grande facilité cependant qu’il ne s’acquiert qu’à la sueur de son front du moins chez les esploités de ce monde dont je suis et dont le premier se prénomme Adam que les Élohim tyrannisèrent comme chacun sait.
imitation
Tant l’esprit d’imitation peut faire faire de choses aux moins douées.
quotation
— Vzêtes marant vous, dit Zazie. Vous savez jamais trop ce que vous pensez. Ça doit être épuisant. C’est pour ça que vous prenez si souvent l’air sérieux ?
superstition
La superstition porte malchance.
quotation
L’altruiste est un égoïste raisonnable.
quotation
Prêter aux bêtes des lueurs d’humanité, c’est les dégrader.
savoir
Savoir ce que tout le monde sait, c’est ne rien savoir. Le savoir commence là où commence ce que le monde ignore.
question
I would rather have questions that can’t be answered than answers which can’t be questioned.
Je préfère des questions qui n’ont pas de réponse plutôt que les réponses qu’on ne peut pas remettre en question.
mathématique
There aren’t enough small numbers to meet the many demands made of them.
Il n’y a pas assez de petits nombres pour répondre aux nombreuses demandes qui leur sont faites.
travail
Anyone can do any amount of work, provided it isn’t the work he is supposed to be doing at that moment.
N’importe qui peut accomplir n’importe quelle tâche, aussi lourde soit-elle, pourvu que ce ne soit pas celle qu’il soit censé accomplir à ce moment-là.
psychanalyse
La seule chose à laquelle les psychologues freudiens n’arrivent pas à trouver de signification sexuelle est le tir aux pigeons, et encore ; ils sont en train d’étudier la question.