OPiCitations
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Ainsi ce qu’il exige de lui-même, c’est de vivre seulement avec ce qu’il sait, de s’arranger de ce qui est et ne rien faire intervenir qui ne soit certain. On lui répond que rien ne l’est. Mais ceci du moins est une certitude. C’est avec elle qu’il a affaire : il veut savoir s’il est possible de vivre sans appel.
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À partir de quarante ans, on a le visage de ses idées.
vie
Aucune morale, ni aucun effort ne sont a priori justifiables devant les sanglantes mathématiques qui ordonnent notre condition.
Les murs absurdes.
Les murs absurdes.
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Aujourd’hui, il ne reste qu’un choix à l’humain : être un optimiste qui pleure ou un pessimiste qui rit.
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Comme remède à la vie en société, je suggère les grandes villes : c’est le seul désert à notre portée.
vérité
En psychologie comme en logique, il y a des vérités mais point de vérité. Le « connais-toi toi-même » de Socrate a autant de valeur que le « sois vertueux » de nos confessionnaux. Ils révèlent une nostalgie en même temps qu’une ignorance. Ce sont des jeux stériles sur de grands sujets. Ils ne sont légitimes que dans la mesure exacte où ils sont approximatifs.
Les murs absurdes.
Les murs absurdes.
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Il a désappris d’espérer. Cet enfer du présent, c’est enfin son royaume.
suicide
Il n’y qu’un problème philosophique vraiment sérieux : c’est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’être vécue, c’est répondre à la question fondamentale de la philosophie. Le reste, si le monde a trois dimensions, si l’esprit a neuf ou douze catégories, vient ensuite. Ce sont des jeux ; il faut d’abord répondre. Et s’il est vrai, comme le veut Nietzsche, qu’un philosophe, pour être estimable, doive prêcher d’exemple, on saisit l’importance de cette réponse puisqu’elle va précéder le geste définitif. Ce sont là des évidences sensibles au cœur, mais qu’il faut approfondir pour les rendre claires à l’esprit.
L’absurde et le suicide.
L’absurde et le suicide.
amour
Je ne connais qu’un seul devoir, et c’est celui d’aimer.
bêtise
La bêtise insiste toujours.
absurde
L’absurde est essentiellement un divorce. Il n’est ni dans l’un ni dans l’autre des éléments comparés. Il naît de leur confrontation.
Le suicide philosophique.
Le suicide philosophique.
absurde
L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde.
Les murs absurdes.
Les murs absurdes.
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La fin justifie les moyens, mais qu’est-ce qui justifie la fin ?
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La pensée d’un homme est avant tout sa nostalgie.
Le suicide philosophique.
Le suicide philosophique.
bonheur
L’héroïsme est peu de chose. Le bonheur est plus difficile.
suicide
Mon raisonnement veut être fidèle à l’évidence qui l’a éveillé. Cette évidence, c’est l’absurde. C’est ce divorce entre l’esprit qui désire et le monde qui déçoit, ma nostalgie d’unité, cet univers dispersé et la contradiction qui les enchaîne. Kierkegaard supprime ma nostalgie et Husserl rassemble cet univers. Ce n’est pas cela que j’attendais. Il s’agissait de vivre et penser avec ces déchirements, de savoir s’il fallait accepter ou refuser. Il ne peut être question de masquer l’évidence, de supprimer l’absurde en niant l’un des termes de son équation. Il faut savoir si l’on peut en vivre ou si la logique commande qu’on en meure. Je ne m’intéresse pas au suicide philosophique, mais au suicide tout court. Je veux seulement le purger de son contenu d’émotions et connaître sa logique et son honnêteté. Toute autre position suppose pour l’esprit absurde l’escamotage et le recul de l’esprit devant ce que l’esprit met à jour.
Le suicide philosophique.
Le suicide philosophique.
nihilisme
Nietzsche est bien ce qu’il reconnaissait être : la conscience la plus aiguë du nihilisme.
vie
Nous prenons l’habitude de vivre avant d’acquérir celle de penser. Dans cette course qui nous précipite tous les jours un peu plus vers la mort, le corps garde cette avance irréparable.
L’absurde et le suicide.
L’absurde et le suicide.
liberté
Parce qu’il était l’esprit libre Nietzsche savait que la liberté de l’esprit n’est pas un confort, mais une grandeur que l’on veut et que l’on obtient de loin en loin par une lutte épuisante.
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Qui aurait besoin de pitié sinon ceux qui n’ont compassion de personne !
suicide
Se tuer, dans un sens, et comme au mélodrame, c’est avouer. C’est avouer qu’on est dépassé par la vie ou qu’on ne la comprend pas.
L’absurde et le suicide.
L’absurde et le suicide.
vie
Si j’étais arbre parmi les arbres, chat parmi les animaux, cette vie aurait un sens ou plutôt ce problème n’en aurait point car je ferais partie de ce monde. Je serais ce monde auquel je m’oppose maintenant par toute ma conscience et par toute mon exigence de familiarité. Cette raison si dérisoire, c’est elle qui m’oppose à toute la création.
amour
Tous les spécialistes de la passion nous l’apprennent, il n’y a d’amour éternel que contrarié.
science
Vous m’expliquez ce monde avec une image. Je reconnais alors que vous êtes venus à la poésie : je ne connaîtrai jamais. Ai-je le temps de m’en indigner ? Vous avec déjà changé de théorie. Ainsi cette science qui devait tout m’apprendre finit dans l’hypothèse, cette lucidité sombre dans la métaphore, cette incertitude se résout en œuvre d’art.
Les murs absurdes.
Les murs absurdes.