Analystes et analysées apprécieront, je l’espère, certains détails du traitement que Loujine subit après sa dépression (telle l’insinuation thérapeutique qu’un joueur d’échecs voit sa mère dans sa reine et son papa dans le roi de l’adversaire), et le petit freudien qui prendrait la panoplie d’un crocheteur de serrures pour la clef d’un roman va, sans aucun doute, continuer à identifier mes personnages à l’image de bande dessinée qu’il s’est faite de mes parents, de mes bonnes amies et de mes moi de feuilleton.
(Préface)
OPiCitations
psychologie
échecs
Ce n’est pas pour s’amuser qu’il joue aux échecs : il célèbre un culte.
échecs
[…] dans l’univers des échecs le temps est inexorable.
échecs
Et le jeu d’échecs, peut-être parce qu’elle n’y entendait rien, lui apparaissait non pas comme une distraction familiale, un passe-temps agréable, mais comme un art mystérieux, comparable à tous les arts universellement reconnus.
échecs
Horreur, mais aussi harmonie suprême : qu’y avait-il en effet au monde en dehors des échecs ? Le brouillard, l’inconnu, le non-être…
mémoire
J’ai connu un Loujine, dit le monsieur lentement et en plissant les yeux (car la mémoire, chez l’homme, est myope).
conversation
« Pas de quoi, pas de quoi », répondit-elle, et elle proféra encore une série de mots de ce genre, parents pauvres des mots véritables. Et combien y en a-t-il de ces mots – sorte de petits déchets – qu’on prononce en toute hâte et qui comblent provisoirement le vide !