OPiCitations
temps
Je vais t’expliquer. Le temps compte : premièrement. Pour la belette, le temps est une belette, pour le héros, le temps est héroïque, pour la pute, ce n’est qu’une passe de plus. Si tu es doux, ton temps est doux. Si tu es pressé, le temps s’enfuit. C’est un serviteur, si tu es son maître. Ton dieu, si tu es son chemin. Nous sommes les créateurs, les victimes et tueurs du temps. Le temps est intemporel : deuxièmement. Tu es l’horloge, Cassiel.
temps
— On dit : "Le temps, c’est de l’argent", mais on a tout faux. Le temps c’est l’absence d’argent ! Vous êtes d’accord ?
— Qu’ajouter à ça ?
— Qu’ajouter à ça ?
solitude
— Vous êtes fêlé !
— Je ne vous écoutais même pas !
— Eh bien, écoutez maintenant !
[claque]
— C’est donc ça, la solitude. C’est moche, je te le dis.
Personne n’écoute ce qui se passe en l’autre, personne ne parle à son cœur. Personne ne demande rien, pas même le chemin. Que vais-je faire ici ? Traîner et regarder venir le jour, et puis la nuit ? Rien n’a plus de sens. Je ne dois pas oublier ma mission : comment voient et entendent les hommes ? Je ne peux que dire : tout est tellement beau ! Il fait chaud, le soir descend, les oiseaux célèbrent une fête, le ciel est devenu pastel. Mais derrière tout ça ? Derrière, je ne vois et n’entends plus le souffle de l’éternité, les lois de l’univers, la lumière de l’amour. Je crois que pour les hommes, il n’y a rien derrière. Chacun crée son monde à partir de ce qu’il entend et voit. On y est prisonnier, et depuis sa cellule, on voit la cellule des autres.
— Je ne vous écoutais même pas !
— Eh bien, écoutez maintenant !
[claque]
— C’est donc ça, la solitude. C’est moche, je te le dis.
Personne n’écoute ce qui se passe en l’autre, personne ne parle à son cœur. Personne ne demande rien, pas même le chemin. Que vais-je faire ici ? Traîner et regarder venir le jour, et puis la nuit ? Rien n’a plus de sens. Je ne dois pas oublier ma mission : comment voient et entendent les hommes ? Je ne peux que dire : tout est tellement beau ! Il fait chaud, le soir descend, les oiseaux célèbrent une fête, le ciel est devenu pastel. Mais derrière tout ça ? Derrière, je ne vois et n’entends plus le souffle de l’éternité, les lois de l’univers, la lumière de l’amour. Je crois que pour les hommes, il n’y a rien derrière. Chacun crée son monde à partir de ce qu’il entend et voit. On y est prisonnier, et depuis sa cellule, on voit la cellule des autres.