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Œuvre "De la nature humaine : justice contre pouvoir" : 1 résultat (sur 3397 citations)

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  Un système fédéré, décentralisé de libres associations, incorporant des institutions économiques et sociales, constituerait ce que j’apelle l’anarcho-syndicalisme ; il me semble que c’est la forme appropriée d’organisation sociale pour une société technologique avancée, dans laquelle les êtres humains ne sont pas transformés en instruments, en rouages du mécanisme. Aucune nécessité sociale n’exige plus que les êtres humains soient traités comme des maillons de la chaîne de production ; nous devons vaincre cela par une société de liberté et de libre association, où la pulsion créatrice inhérente à la nature humaine pourra se réaliser pleinement de la façon qu’elle décidera.
  De nouveau, comme M. Foucault, je ne vois pas comment un être humain pourrait ne pas s’intéresser à cette question.
  […]
  Prenons le droit international, instrumenent très faible, nous le savons, mais qui comporte des principes très intéressants. Sous beaucoup d’aspects, c’est l’instrument des puissants : c’est une création des États et de leurs représentants. Les mouvements de masse des paysans n’ont absolument pas participé à son élaboration.
  La structure du droit international reflète ce fait ; elle offre un champ d’intervention beaucoup trop vaste aux structures de pouvoir existantes qui se définissent comme des États contre les intérêts des masses de gens organisées en opposition aux États.
  C’est un défaut fondamental du droit international, et je pense qu’il est dénué de validité au même titre que le droit divin des rois. C’est simplement un instrument des puissants désireux de conserver leur pouvoir. Nous avons donc toutes les raisons de nous y opposer.